Clap Ivoire 2007 : L'enjeu du numérique au cœur de la
septième édition‘De l'argentique au numérique, rupture ou compatibilité', c'est le thème retenu pour l'édition 2007 de Clap Ivoire qui réunit à partir de ce mercredi 05 septembre et ce, jusqu'au 07 courant, différents acteurs du septième art. Le cinéma constitue un enjeu important au regard de la place et de l'impact de plus en plus accrus des films, tous genres confondus, dans la vie des familles, même les plus modestes. Pour le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé, qui fait le constat, ‘si l'analogique a c

onnu ses lettres de noblesse, les avancées scientifiques et technologiques consacrent de plus en plus le numérique'. Aussi, s'interroge le ministre, ‘les cinéastes africains devraient-ils s'inscrire dans cette perspective afin d'échapper à la paupérisation grandissante des créateurs, des producteurs et des diffuseurs, liée, entre autres, à la fermeture de la plupart des salles de cinéma dans les pays de la sous région'. De l'avis du ministre ivoirien de la Culture, l'enjeu du numérique peut et doit être perçu comme une nouvelle chance pour le secteur du cinéma en Afrique, dans la mesure où il permet la production de films dans un rapport coût/efficacité supportable par nos économies fragiles et dominées. C'est là tout le sens du thème : ‘De l'argentique au numérique, rupture ou compatibilité', retenu pour animer la table ronde de l'édition 2007 de Clap Ivoire, qui réunit, à partir de ce mercredi 05 septembre et ce jusqu'au 07 courant, différents acteurs du septième art. Directeur du Centre national des arts et de la culture (Cnac) et coordonnateur général de Clap Ivoire, Yao Norbert Etranny note que ‘le caractère dérisoire de son volume de production, l'inexistence d'un réseau de distribution organisé, reléguant son exploitation dans un déficit structurel, tirent irrésistiblement le cinéma ouest africain vers le bas'. Et, se demande le porteur du projet de Clap Ivoire, au moment où il est unanimement admis que la technologie numérique est en passe de provoquer une révolution décisive dans l'industrie cinématographique par son emprise indéniable sur les différentes étapes du processus de fabrication de films, le 7e art africain se pose-t-il les bonnes questions ? Avec le souci majeur de ‘savoir quoi faire pour éviter au cinéma africain de rester sur le quai de la révolution numérique'. A l'ouverture officielle de Clap Ivoire 2007, ce mardi, la majorité des intervenants ont axé leurs propos sur la nécessité de préparer la relève du cinéma africain. Et pour ce faire, il importe d' 'offrir un véritable cadre d'expression aux jeunes cinéastes'. Présidant l'ouverture officielle, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Culture, Mme Appia Kouassi A. Sophie a demandé ‘au jury de faire preuve de justice et d'impartialité dans la remise du verdict'. Clap Ivoire est, selon elle, un hymne à l'excellence, au génie créateur des jeunes cinéastes. C'est suivant cette logique que l'édition de cette année met en compétition ‘les candidats de façon distincte sur deux genres de films, la fiction et le documentaire, ouvrant ainsi la phase finale à 16 compétiteurs au lieu de huit pour les éditions précédentes', avec notamment le soutien de l'Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa). Sur les 16 candidats attendus, 14 sont présents, représentant sept pays sur les huit que compte l'Uemoa. Et attendant l'arrivée de la seconde candidate du Sénégal, la réalisatrice Sokhna Amar, ‘seule la Guinée Bissau manque à l'appel suite à quelques difficultés de communication', renseigne-t-on.
Walf fadjri (Envoyé Spécial)Clap ivoire international 2007 - Ouvrir un nouvel horizon au 7ème art africain
Intégration, diversité, créativité, développement sous régional, formation pour le renforcement des capacités techniques, promotion des métiers du 7ème art, susciter le financement de la production audiovisuelle par le secteur publique ou privé, favoriser des échanges entre professionnels, amateurs et public de cinéma… Que de mots d’ordre et de chemins en constant renouvellement pour arborer le 4ème profil du festival-concours de courts métrages vidéo destiné aux amateurs et débutants des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Pour la nouvelle illustration de Clap ivoire cette année, 14 productions audiovisuelles – la Guinée Bissau ayant manqué à l’appel cette année – sont mises en compétition dans les catégories fiction et documentaire, conformément aux recommandations du jury international de Clap ivoire 2006, au lieu d’une seule catégorie comme dans les éditions précédentes. Ce, dans le but d’élargir les compétences des jeunes techniciens et réalisateurs des pays de l’UEMOA et entretenir ainsi le rêve de l’édification d’un cinéma africain majeur. En plus des projections gratuites prévues pour le public abidjanais au CNAC Café théâtre sis à Treichville, à l’Hôtel communal de Cocody, à la mairie d’Attécoubé et à l’espace Inch’Allah de Koumassi, des ateliers de formation à la production cinématographique, la préparation technique d’un tournage et les ponctuations cinématographiques, respectivement animés par les réalisateurs ivoiriens et béninois Fadika Kramo Lanciné, Kitia Touré et François Sourou Okioh, rythmeront la finale du festival-concours.Au programme de cette 4ème célébration du 7ème art sous régional, une indispensable table ronde destinée aux directeurs de la cinématographie, exploitants de salle de cinéma, distributeurs, réalisateurs, producteurs et directeurs des chaînes de télévisions qu’animera dès aujourd’hui, et ce durant trois jours, le Burkinabé Pierre Rouamba sur le thème «De l’argentique au numérique : rupture ou compatibilité ?».Yasmine Magoné
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