
Avec un scénario de 13 minutes, la réalisatrice ivoirienne Fatoumata Ouatara entraîne son spectateur dans l’univers d’un chef d’Etat africain obnubilé par l’exercice du pouvoir. Et tout dans sa conception et sa mise en images montre que la fiction Affaire d’Etat porte en elle le vœu des actuels dirigeants de la Côte d’Ivoire, celui de remettre le pays sur les rails. Même si, la jeune cinéaste soutient que ‘ce film reflète tous les pays d’Afrique où des gens pensent plus à s’auto-détruire. L’Afrique est tout le temps à couteaux tirés avec elle-même’. Selon elle, ce film est un peu pour attirer l’attention de tous les dirigeants africains pour qu’ils pensent davantage à l’apaisement, à des sujets qui peuvent sortir le continent de cette mauvaise passe.
Doté d’une enveloppe d’un million de francs Cfa, le prix de la meilleure fiction permet aussi à sa lauréate de décrocher le Prix Ebouclé (en hommage au talentueux comédien ivoirien, Kodjo Ebouclé, arraché à l’affection des professionnels du cinéma en 1999) décerné par l’Uemoa pour une valeur de deux millions.
En plus des performances de Fatoumata Ouatara, la Côte d’Ivoire a également été honorée lors de ce septième concours par le réalisateur Charles Aka, lauréat du deuxième prix dans la catégorie des documentaires, d’une enveloppe de 400 mille F Cfa, avec son film Un village d’animaux : le zoo national d’Abidjan.
Les Ivoiriens partagent le plateau de l’excellence de Clap Ivoire 2007 avec le Nigérien Siradji Mahaman Bakabé pour sa fiction Honorable député, qui a remporté le deuxième prix d’un montant de 400 mille F Cfa ; mais également avec le Togolais Messah Kossi Obanikoua pour Les trompettes de Amen, avec le premier prix en documentaire, accompagné d’un million de francs. Le jury a, en outre, attribué son Prix Spécial, d’une enveloppe de 200 mille francs, au Béninois Christian Noukpo Whannou pour son documentaire Le Calebassier. Mbagnick NGOM
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